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Romans

 

Le roman n'est pas seulement mobile, il est mouvant, il se transforme en même temps qu'il se déroule, il ignore à jamais le prochain mot. La nature du roman est l'infini. Le roman est l'autobiographie en acte. Le romancier est une création de chaque instant. Il dit « Je » pour mentir. Il s'affirme homme et femme, ange et monstre, jeune homme et vieillard. Il meurt autant de fois qu'il faut. Il aime infatigablement.

Messieurs les avocats

Sous le pseudonyme de Pierre Malan

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Albin Michel, octobre 1955, 224 p., 18,5x12 cm.​ (épuisé)

  2. Tirage de tête : 12 ex. sur vélin du Marais dont 10 n° de 1 à 10, et 2 HC n° I et II.

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​PRÉSENTATION :

Les avocats d'une grande ville s'apprêtent à élire leur Bâtonnier. Selon les célèbres traditions de l'Ordre, l'affaire donne lieu à une lutte au couteau entre les deux principaux candidats. Le premier, Me Canejan, a de grandes ambitions. Le Bâtonnat doit lui permettre d'accéder à la députation. Les élections sont proches. L'autre, M. Preignac, poursuit des fins moins lointaines, sinon moins élevées. La vanité seule le pousse, et le lucre. Autour d'eux, le Barreau se divise en plusieurs clans, farouchement rivaux, que de grands intérêts opposent. La lutte s'annonce très ouverte, lorsque l'Archevêché du lieu, prenant parti pour Preignac, crée la décision. Triomphe dans le clan de la droite. Consternation chez l'adversaire. Canejan cependant ne renonce pas. Il s'efforce d'abattre Preignac et, pour ce faire, monte de toutes pièces une affaire de mÂœurs. Il n'y aura, en fin de compte, ni vainqueur ni vaincu, la morale est sauve et « l'ordre continue ».

La vie d'un Barreau est ici mise en lumière, peut-être pour la première fois. Le comportement des avocats entre eux s'y trouve révélé ; il paraîtra souvent surprenant. Ils vivent aussi dans un monde limité, certes, mais pittoresque. Sur ce monde l'auteur, par jeu et aussi par loyauté, a tenu à donner quelque lumière. Un homme d'affaires, un capucin, un caniche, une courtisane, un barman, un archiprêtre peuplent, d'une manière plus ou moins fugace, ce remarquable univers.

La Queue de paon

Sous le pseudonyme de Pierre Malan

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Albin Michel, août 1958, 188 p., 18,5x12 cm.​ (épuisé)

  2. Tirage de tête : 15 ex. sur vélin du Marais dont 12 n° de 1 à 12, et 3 HC n° I à III.

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PRÉSENTATION :

Du strip-tease à l’Académie, de la bohème à la banque, on se presse, un soir de printemps, à la fête que donne le marquis d’Albinoni. Le plaisir est la grande affaire. Le marquis poursuit le débutant, qui poursuit la danseuse, que poursuit une amie, que poursuit le philosophe, que poursuit un démon précis. Autant de bouffonneries. Autant de drames. L’innocence, la cupidité, le vice y font entendre de beaux accents. Tout ce mouvement ne mène d’ailleurs qu’à un meurtre, à quelques frémissements, à quelques larmes : La Queue du paon, c’est aussi l’étincelant mirage de l’amour. Le plaisir dure peu. Or il est le seul bien. Tout l’art, pour une espèce adroite, consiste à en varier les prémices. L’imagination, le libertinage, et toute une sombre industrie sont autant de ressources dans cette tâche si nécessaire. En vain. Le matin venu, l’amant s’interroge : quels biens détenait, hier, ce corps adorable ? Il ne peut répondre à cela. Une nouvelle fois, il a trouvé le vide, sous le plumage. Satire cruelle, ce roman révèle un monde secret. Document et témoignage, il décrit avec audace certaines voies de l’amour. À travers ce monde, à travers ces passions obscures, Paris est son unique objet. Pour Paris, ce roman est un poème.

La Rose rose

Titre primitif : Le Passé simple

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Extrait sous le titre Un passé simple, dans Les Cahiers du chemin n° 1, 18 octobre 1967. ISBN 2-07-027867-0. EAN 9782070278671

  2. Paris : Gallimard, coll. "Le Chemin", 9 octobre 1968. 186 p., 18,5x12 cm. ISBN 2-07-026853-5. EAN 9880770074082 (épuisé). Bandeau-jaquette : « La Fleur de l'âge »

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PRÉSENTATION :

Entre 1936 et 1945, les Français ont été surpris par l'Histoire. Pendant la guerre d'Espagne, ils s'étaient contentés d'être des voyeurs. Ensuite pendant dix ans, certains se sont agités sur le devant de la scène, et les autres Français, pas tous, s'en sont tirés comme ils ont pu. Pendant le même temps, un petit garçon est arrivé à l'âge d'homme. Il découvre le monde. Il apprendra très vite ce que sont l'amitié, l'amour et puis la mort. De même, en ces années, la jeunesse du peuple se défait. Ses espoirs se dissipent. La Révolution ne se fait pas. La Rose ne peut pas être rouge : elle est rose. Si l'on prend du recul, les hommes apparaissent souvent comme des fantoches et leurs actions comme dérisoires. Mais l'intensité de la vie, accrue par la présence de la mort, est éprouvée par chacun. Avec un humour cruel Pierre Bourgeade nous le fait sentir.

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REMARQUE :

Il existe une adaptation radiophonique par Véronique Charaire. Réalisation : Jean-Jacques Vierne (France Culture, 1971).

New York Party

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Extrait dans Les Cahiers du chemin n° 5, 22 Janvier 1969. ISBN 2-07-027854-9. EAN 9782070278541

  2. Paris : Gallimard, coll. "Le Chemin", 27 août 1969, 192 p., 12x18,5 cm. ISBN 2-07-026854-3. EAN 9782070268542. Avec un frontispice de Man Ray (épuisé).

  3. Paris : Gallimard, coll. "L'Imaginaire" n° 614, 6 mai 2011, 196 p., 12,5x19 cm. ISBN 978-2-07-013409-0. EAN 9782070134090. Prix : 6,60 € (disponible)

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PRÉSENTATION :

« Si le bon Dieu existait, qu’il eût fourgué dans sa poubelle quelques tonnes d’acier, de verre, de béton, mélangé à tout ça quarante races humaines, et renversé sa poubelle sur l’Hudson, alors il eût créé New York. Si le bon Dieu existait, et qu’il eût fourgué dans sa poubelle douze millions d’hommes et de femelles mélangés à des cubes d’acier, agité le shaker, et qu’il eût renversé sa poubelle sur ce marécage rectiligne que limitent la mer, l’East River et l’Hudson, alors il eût créé New York. Salut, New York ! Salut, vierge rigide aux angles de l’Hudson, et salut, poubelle renversée ! »

L'Aurore boréale

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Extrait dans Les Cahiers du chemin n° 7, 22 octobre 1969. ISBN 2-07-027856-5. EAN 9782070278565

  2. Paris : Gallimard, coll. "Le Chemin", 8 juin 1973, 136 p., 14x20,5 cm. ISBN 2-07-028556-1. EAN 9782070285563. Prix : 5,40 € (disponible)

  3. Paris : Gallimard, coll. "Le Chemin", 8 juin 1973, 136 p., 14,5x21,5 cm. ISBN 2-07-018050-6. EAN 9782070180509. Tirage de tête sur Pur Fil.

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PRÉSENTATION :

Ni roman, ni journal, ni poème, mais cependant tout cela. Aussi brillant et pur que l'aurore boréale, ce n'est qu'un texte habité par le sexe, la folie et la littérature.

L'Armoire

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Gallimard, coll. "Blanche", 22 septembre 1977, 176 p., 12x18,5 cm. ISBN 2-07-029756-X. EAN 9782070297566; Prix : 5,95 € (épuisé)

  2. Paris : Gallimard, coll. "Folio" n° 2446, 2 février 1993, 160 p., 11x18 cm. ISBN 2-07-038587-6. EAN 9782070385874. Prix : 6,60 € (épuisé)

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PRÉSENTATION :

Focker, habitant Berlin-Est, veut fuir à l'Ouest par les égouts. Comme son seul bien est une armoire de famille dont il ne veut pas se séparer, il la découpe en menus morceaux et la mange avant de partir. Passé à l'Ouest, il raconte son histoire à Neckar, journaliste à la télévision, qui comprend aussitôt le parti qu'on peut tirer d'une telle aventure. L'armoire mangée devient le symbole de la liberté. Mondovision, journaux, tournées internationales, autant de fabuleux contrats pour l'humble Focker, saisi à présent dans un autre étau, celui d'un capitalisme forcené qui rappelle violemment son contraire.


Ce récit politique est aussi une fable, dont la morale, amère, peut frapper la conscience de tous les hommes, qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs.

Une ville grise

Prix Max-Barthou de l’Académie française 1979

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Gallimard, coll. "Le Chemin", 5 septembre 1978, 168 p., 12x18,5 cm. ISBN 2-07-022918-1. EAN 9782070229185. Prix : 6,45 € (disponible)

  2. Paris : Gallimard, coll. "Le Chemin", 18 septembre 1978, 168 p., 12x18,5 cm. Sur Pur Fil. ISBN 2-07-018478-1. EAN 9782070184781. Tirage de tête.

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PRÉSENTATION :

Peu de temps avant ce qu'on nomme le «printemps de Prague», un vieux professeur juif en retraite, Jaromir W., tombe amoureux d'une fillette de sept ou huit ans, à laquelle il donne des cours de français. Il en fait sa fiancée, ayant l'intention de l'épouser sitôt qu'elle sera nubile. Les troupes soviétiques vont et viennent dans le pays. Le professeur ne se trouve jamais assez près de sa «fiancée». Coïncidence heureuse : elle lui est confiée par les Autorités, le professeur ayant, à tout hasard, dénoncé son père, que la police escamote. Entre le vieillard et la fillette va se tisser un singulier rapport, selon un emploi du temps minutieusement réglé. Mais que peut-il arriver ? Cela se passe à Prague, une petite ville, que recouvrent brouillards et fumées...

Le Camp

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Gallimard, coll. "Le Chemin", 11 septembre 1979, 192 p., 12x18,5 cm. ISBN 2-07-028713-0. EAN 9782070287130. Prix : 7,50 € (disponible)

  2. Paris : Gallimard, coll. "Le Chemin", 17 septembre 1979, 192 p., 12x18,5 cm. Sur Pur Fil. ISBN 2-07-018576-1. EAN 9782070185764. Tirage de tête.

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PRÉSENTATION :

Au cœur de la forêt, il y a un camp. Les habitants du village y travaillent. Ils ont fait le serment de ne jamais parler. Eux mis à part, nul ne sait où se trouve le camp, qui y est enfermé, quels traitements les détenus y subissent. Les villageois fournissant, d'une génération à l'autre, le personnel du camp, on peut penser, sans grand risque d'erreur, que les générations de détenus s'y succèdent. L'horreur ferait-elle partie du décor ? Un jeune villageois, Werg, se met en tête de délivrer les gens du camp. Il rallie à sa cause le maître d'école qui, naguère, refusa, lui aussi, d'être bourreau. Mais pour délivrer les gens du camp, il faut des hommes, il faut de l'argent, il faut le concours de la police, il faut, en un mot, se salir les mains. La fin justifie-t-elle les moyens? Werg est amené à construire un nouveau lieu de mort qui est l'abominable reflet de l'autre. Ainsi l'innocence et l'amour peuvent-ils, eux aussi, déboucher sur le crime et la décomposition.


Avec Le Camp, que précédèrent L'Armoire et Une ville grise, Pierre Bourgeade achève une trilogie qui pose à l'homme, qu'il soit de l'Ouest ou de l'Est, la plus actuelle des questions : est-il possible de vivre sans trahir ?

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REMARQUE :

Il existe une adaptation pour le théâtre de ce roman.

Le Football, c'est la guerre poursuivie par d'autres moyens

Prix Fictions 1981

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Gallimard, 22 janvier 1981, 136 p., 10,5x19 cm. ISBN 2-07-023641-2. EAN 9782070236411. Prix : 6,85 € (disponible)

  2. Paris : Gallimard, 19 janvier 1981, 136 p., 10,5x19 cm. Sur Vélin d'Arches. ISBN 2-07-018639-3. EAN 9782070186396. Tirage de tête.

 

PRÉSENTATION :

Le football, c'est le nouveau dieu. C'est aussi le nouvel instrument de la puissance. Un ancien footballeur de Berlin-Est est invité à changer de nom et à se rendre en République fédérale afin d'y mettre à mort une personnalité dont le nom ne lui sera révélé qu'au moment du crime. Notre homme devient donc entraîneur d'une équipe d'amateurs à Bochum, dans la Ruhr, où il trouvera logement, amitiés, maîtresse – le bonheur? La vie des espions, on le sait, baigne dans l'huile. Vient pourtant le moment d'agir. L'homme est prêt. Mais le destin, curieusement, semble hésiter à désigner la cible. Les coups de théâtre se succèdent. À l'ultime seconde, enfin, le crime est commis, et la fatalité, écrasante, se dévoile.


Avec ce roman rapide et brutal, Pierre Bourgeade poursuit sa description du monde actuel, monde qui se veut neuf, mais qui se trouve impitoyablement ramené aux anciens mythes.

Le Lac d'Orta

Roman d’après un scénario initial de Jean-Christophe Rosé

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Belfond, 1981, 192 p. ISBN 2-7144-1425-7 (épuisé)

  2. Paris : J'ai lu n° 2410, 1988, 152 p., 11x17 cm. ISBN 2-277-22410-3. EAN 9782277224105. Prix : 3,70 € (épuisé)

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PRÉSENTATION :

Une histoire d'amour dans l'Italie de 1945, à l'heure des revirements et des règlements de comptes.

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REVUE DE PRESSE :

« C'est en artificier vigilant que Pierre Bourgeade évoque aujourd'hui cet explosif délicieux qu'on dénomme "érotisme" et qui a l'imagination pour détonateur. Le Lac d'Orta est un roman, un roman à l'italienne, autrement dit "cynique et passionné". Un lac, donc, situé à quelques encablures de Milan, et trois personnages en quête d'avenir : le quatrième étant, pour imiter Dumas, la Seconde Guerre mondiale aux premiers moments de la déconfiture fasciste en 1943. Le roman s'achève insensiblement ; l'eau du lac d'Orta se referme en douceur sur la cohue des événements que Bourgeade a fait monter jusqu'à nous. "Sans chercher à expliquer les actes, à en ravaler ou à en exalter les effets", juste pour nous montrer par un beau livre d'histoire et d'amour qu'il n'y a jamais grand-chose de nouveau sous le soleil : qu'on s'entre-tue cavalièrement cependant que des messieurs d'un certain âge ont un penchant pour les très jeunes filles... » Yann QUEFFÉLEC, Le Nouvel Observateur.

À quatre pas du soleil : le feuilleton des 12

Cadavre exquis écrit en collaboration avec Henri Troyat, Pierre-Jean Rémy, Max Gallo, Michel Déon, Roger Grenier, Jean-Pierre Enard, Érik Orsenna, Catherine Richoit, Rafaël Prividal, Françoise Mallet-Jorris et Bertrand Poirot-Delpech ; ill. de Thierry Dalby.

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Ramsay, octobre 1982, 179 p., 10,5x19 cm. Partie de Pierre Bourgeade : p. [87]-99. ISBN 2-85956-235-4. EAN 9782859562359. Bandeau-jaquette avec la mention : “Henri Troyat, Pierre-Jean Remy… jouent au cadavre exquis”.

 

REMARQUE :

Prépublication en feuilleton dans Le Monde dimanche, du 21 juin au 6 septembre 1981. Chap. 6/12 - BOURGEADE, Pierre. « Tempête sur les cours ». , dimanche 26 juillet 1981, p. XVI. Suppl. au , dimanche 26-lundi 27 juillet 1981 (38e année), n° 11 349.

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PRÉSENTATION :

Les Surréalistes appelaient cela le cadavre exquis : on écrit une phrase sur un bout de papier, on plie et on passe à son voisin. Douze écrivains ont accepté d’écrire une histoire s’inspirant de ce petit jeu. À une différence près : chacun a pu lire les chapitres précédents, avant d’entraîner intrigue et personnages au gré de sa fantaisie. Tout commence dans un cinéma des Champs-Élysées. Alors qu’elle fait le ménage, comme chaque matin, Solange Paillard trouve au pied d’un fauteuil un porte-feuille, deux cartes de visite au nom d’Étienne Delachaume, des photographies et un papier plié en quatre, portant cette inscription mystérieuse : « Z sur la droite deux fois, Y en plein. Quatre pas. Soleil. » Rentrée dans son H.L.M. de banlieue, n’y tenant plus, Solange compose sur le cadran du téléphone le numéro d’Étienne Delachaume…

Les Serpents

Sélection Prix Goncourt 1983

Prix Mottart de l’Académie française 1983

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Gallimard. coll. "Le Chemin", 11 février 1983, 280 p., 14x20,5 cm. ISBN 2-07-025184-5. EAN 9782070251841. Prix : 10,70 € (disponible)

  2. Paris : Gallimard. coll. "Le Chemin", 21 février 1983, 280 p., 14x20,5 cm. Sur Vélin d'Arches. ISBN 2-07-018747-0. EAN 9782070187478. Tirage de tête.

  3. Paris : Gallimard, coll. "Folio" n° 1704, 3 février 1986, 271 p., 11x18 cm. ISBN 2-07-037704-0. EAN 9782070377046. Prix : 8,30 €

  4. Paris : Gallimard, coll. "Folio" n° 1704, 08/2001 (disponible)

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PRÉSENTATION :

Le jeune instituteur Albin Leblanc vit doucement près de sa mère jusqu'au jour où les gendarmes lui apportent, sous pli cacheté, son ordre de rappel pour l'Algérie, que ravage la guerre. Albin, soudain, s'éveille aux réalités. Il passe par un camp d'instruction près de Marseille, embarque, gagne Alger, puis Tizi-Ouzou, en compagnie de deux mille hommes, avant d'affronter un ennemi invisible, embusqué dans un paysage noir de soleil.


Récit dépouillé jusqu'à l'os, expérience cruelle d'un très jeune homme qui se borne à relater les faits, sans jamais les commenter. Mais l'horreur est là, à chaque page, du côté de l'allié comme du côté de l'ennemi. L'amitié engendre la folie ; la fidélité, la torture. Jusqu'où peut aller la trahison ? Jusqu'où la pitié ? Le roman de Bourgeade nous entraîne vers des dilemmes quasi insolubles, dans un réel précis, écrasé de lumière, de carnages, de compassion.

La Femme sans visage

Sous le pseudonyme de Sabine de Surgis

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Pygmalion, février 1984, 290 p., 14x20,5 cm. ISBN 2-85704-160-8. EAN 9782857041603 (épuisé)

  2. Paris : le Grand livre du mois, 1984. ISBN 2-85704-160-8 (relié sous jaquette). (épuisé)

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PRÉSENTATION :

Le baron autrichien Karolus von Wächter, à la tête d’une société secrète « S.M. », détient, captives, par centaines, des femmes qu’il livre à ses hommes. Lorsque la fille d’un magnat du pétrole américain disparaît, le journaliste Accardi à Paris-Flash est chargé par son patron de suivre l’affaire. Dans son enquête, il se servira d’une jeune femme, Justine de Reynal, qui livre à ses lecteurs le récit de son expérience cruelle et perverse sous le pseudonyme de Sabine de Surgis.

La Fin du monde

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Denoël, coll. "L'Infini", 2 octobre 1984, 240 p., 14x20,5 cm. ISBN 2-207-23085-6. EAN 9782207230855. Bandeau-jaquette : « Bourgeade ». Prix : 14,55 € (épuisé)

  2. Tirage de tête : 25 ex. sur vergé ivoire, dont 15 numérotés de 1 à 15 et 5 ex. hors commerce marqués de A à E.

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PRÉSENTATION :

Un homme s’imagine que les femmes disparaissent peu à peu de la surface de la Terre. Il voit les hommes se disputer sauvagement les dernières d’entre elles, avant de se disputer les femelles d’animaux. Il vit l’Apocalypse. Pierre Bourgeade décrit ici, en visionnaire, le déclin et la chute de nos sociétés perverties. La Fin du monde est un incandescent mélange de cruauté et de comique, de violence et de pitié, d’obscénité et de pudeur.

 

REVUE DE PRESSE :

« On retrouve dans ce roman ce qui fait de la prose de Pierre Bourgeade une œuvre à part : écriture dépouillée jusqu’à l’os, rapidité du montage, lumière crue jetée sur les êtres et les choses. Jamais peut-être la misère de l’homme du XXe siècle finissant n’a été montrée aussi crûment. » Midi libre, 7 octobre 1984.

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« Bourgeade ne fait pas de la dentelle : son apocalypse à lui, vécue en plein Paris dans les environs de la gare Saint-Lazare, c'est tout simplement la disparition des femmes, fantasmée par un dragueur entre deux âges. Au premier degré, ce pourrait être un déplaisant récit porno, plus machiste que véritablement hard. Mais tout cela est de l'humour, au mieux les confessions-rêveries d'un pas tout à fait vieux beau farceur, à qui Bourgeade lui-même prête volontiers sa personne. L'écriture blanche et rapide, la succession vive des épisodes, la gouaille font oublier la facilité un peu désinvolte de l'ensemble. » Jean-Pierre ANDREVON, Fiction n° 358, 01/1985.

Mémoires de Judas

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Gallimard, coll. "Le Chemin", 12 septembre 1985, 228 p., 21x14 cm. ISBN 2-07-070506-4. EAN 9782070705061. Prix : 12,25 € (disponible)

  2. Paris : Gallimard, coll. "Le Chemin", 12 novembre 1985, 228 p., 21x14 cm. Sur Vélin divers. ISBN 2-07-018857-4. EAN 9782070188574. Tirage de tête.

  3. Paris : Gallimard, coll. "Le Chemin", 12 novembre 1985, 228 p., 21x14 cm., sur Vélin divers. ISBN 2-07-018857-4. EAN 9782070188574. Tirage de tête.

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NOTE DE L'AUTEUR :

« Le hasard a voulu que, dans plusieurs romans, j'aie tenté d'aborder le thème de la trahison, et de sa face cachée, l'innocence. Au cours de ces années, un visage est peu à peu sorti de l'ombre, et s'est imposé à moi : Judas. Judas est mal connu de nous. L'Écriture est avare de renseignements à son sujet. Les peintres, qui l'ont fréquemment représenté, lui ont donné les traits d'un homme âpre et méchant. À lire de près l'Évangile, pourtant, on ne peut douter que Judas a été beau. On peut même penser qu'il ressemblait à Jésus. Il y a, je crois, un lien secret entre la beauté et la trahison, comme il y a un lien entre la beauté et l'amour. Judas est condamné à expier la mort du Christ tout au long des siècles, c'est-à-dire jusque dans le nôtre. L'agonie ne cesse pas, devenue l'agonie de l'Église. Judas en prend sa part. N'est-il pas, par excellence, l'homme moderne? Responsable du meurtre, il garde la nostalgie du sacré. »

La Rondelle

Feuilleter le livre

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Mercure de France, coll. "Crime parfait", 20 février 1986, 204 p., 22x14 cm. Ill. de couverture Dimitri Selesneff. ISBN 2-7152-1396-4. EAN 9782715213968 (épuisé)

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PRÉSENTATION :

Frank Brazier, agent secret français, apprend un jour que le service dont il dépend est dissous. que faire, désormais ? Sur la recommandation de son ancien chef, il est engagé par une agence de détectives privés, spécialisée dans les affaires sentimentales. Or, à l'occasion d'une banale filature, Brazier voit se multiplier les meurtres dans un quartier de Paris livré à feu et à sang - tout cela à cause d'une simple petite rondelle de métal.

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REVUE DE PRESSE :

« Foulant aux pieds la plus élémentaire vraisemblance, Pierre Bourgeade s’amuse à grossir tous les archétypes du thriller : l’érotisme va plus loin, les scènes de morgue et égouts sont plus répugnantes, le massacre final est une hécatombe, bref, c’est aussi outrancier et rigolo qu’une histoire marseillaise. De plus, comme c’est fort bien écrit, voilà le meilleur roman à ce jour d’une collection jusque-là plutôt consternante ». Michel LEBRUN. L’Année du polar 1987, Ramsay, 1986, p. 31-32.

Sade, Sainte Thérèse

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Gallimard. coll. "Blanche", 1er octobre 1987, 261 p., 14x20,5 cm. ISBN 2-07-071149-8. EAN 9782070711499. Prix : 11,60 € (disponible)

  2. Paris : Gallimard. coll. "Blanche", 21 octobre 1989, 240 p., 14x20,5 cm., sur Vélin divers. ISBN 2-07-018944-9. EAN 9782070189441. Tirage de tête.

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PRÉSENTATION :

Un homme rêve que le Marquis de Sade, vieillissant, décide de déterrer Sainte Thérèse d'Avila, de la ressusciter, et de la garder en otage afin de se prémunir, le cas échéant, contre la colère de Dieu. Cet homme est employé dans une agence qui organise des voyages en Espagne : une partie du rêve est une corrida que le rêveur relate avec minutie. Il y voit le célèbre matador Manolete blessé à mort par le taureau Islero, sous les yeux du Marquis, du poète Góngora, de la duchesse d'Albe et de Goya. Thérèse ressuscitée, Sade l'emmène au château de La Coste, non loin d'Apt, où il la retient prisonnière. Dieu se manifeste. Mais qui sait si la Sainte, touchée par l'acte fou du libertin, ne préférera pas, finalement, l'enfer au ciel ?


Une fois de plus, s'écartant des conventions, Pierre Bourgeade cherche sa voie dans un roman où, selon la formule de Breton, «la vie et la mort, le réel et l'imaginaire, le passé et le futur cessent d'être perçus contradictoirement».

L'Empire des livres

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Gallimard. coll. "Blanche", 10 novembre 1989, 240 p., 14x20,5 cm. ISBN 2-07-071692-9. EAN 9782070716920. Prix : 13,65 € (disponible)

  2. Paris : Gallimard. coll. "Blanche", 10 novembre 1989, 240 p., 14x20,5 cm., sur Vélin divers. ISBN 2-07-019016-1. EAN 9782070190164. Tirage de tête.

  3. Paris : Gallimard, coll. "Folio" n° 2319, 27 novembre 1991, 250 p., 11x18 cm. ISBN 2-07-038431-4. EAN 9782070384310. Prix : 8,30 € (disponible)

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PRÉSENTATION :

Un vieux libraire voudrait transmettre sa librairie à son fils, qui préfère la vraie vie. Une femme, lasse de la débauche, se tourne vers le monde des livres et semble prendre la relève. Mais la vie humaine va continuer à osciller entre l'empire des sens et celui des livres.

La Nature du roman

Titre primitif : La Décomposition

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Terrain vague, collection "Jean-Jacques Pauvert au Terrain vague", 1993, 240 p., 21x13 cm. ISBN 2-85208-155-5. EAN 9782852081550. Prix : 14,94 € (épuisé)

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PRÉSENTATION :

La nature du roman est inconnue. Elle fuit sous l'esprit de celui qui écrit, comme la femme fuit, tout en s'abandonnant aux mains de son amant, tandis que son imagination divague. La nature du roman est l'absence.

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REVUE DE PRESSE :

« Une fiction où se mêlent, se croisent, se recroisent et se répondent dans un va-et-vient incessant et virtuose une douzaine d’existences au moins dont le point commun est qu’elles cherchent à se prouver, à s’éprouver dans la poursuite du désir, et par là à s’arracher au sordide, au dégoût, au manque ou à l’impuissance où elles s’inscrivent. De Paris à Stockholm, de Rome à Hanovre, des Etats-Unis aux Caraïbes, le roman (la vie) ne tient pas en place ; Bourgeade invente un genre : le roman mobile dont la matière se recompose sans cesse comme les formes imprévisibles du kaléidoscope. La matière, ici, c’est donc le récit de ces existences indécises, déçues, violentes, offensées ou humiliées dont plusieurs vont au suicide, toutes à la défaite. » Jean-Pierre SIMÉON, L’Humanité, 25 août 1993.

Les Âmes juives

Sélection Prix Renaudot 1998

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Auch : Tristram, 11 septembre 1998, 128 p., 15x22 cm. ISBN 2-907681-18-4. EAN 9782907681186. Prix : 12,20 € (disponible)

  2. Paris : Pocket n° 10669, 6 janvier 2000, 121 p., 11x18 cm. ISBN 2-266-09194-8. EAN 9782266091947 (épuisé)

  3. Auch : Tristram, coll. "Souple" n° 14, 12 septembre 2013, 117 p., 19x13 cm. ISBN 978-2-36719-015-0. EAN 9782367190150. Prix : 6,95 € (disponible)

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PRÉSENTATION :

En juillet 1942, la jeune Rachel Blum échappe à la rafle du Vél'd'Hiv'. Cachée par des nonnes, placée ensuite dans une famille juive orthodoxe, elle grandit tiraillée entre éthique chrétienne et morale juive, entre pardon et loi du talion. Mariée à un médecin de Compiègne, elle donne naissance à Adam, qui reviendra sur les traces du passé douloureux de sa mère.

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REVUE DE PRESSE :

« Peut-on tirer un trait sur le passé, échapper à la mémoire des siens ? Ce roman déroule l'histoire d'une famille juive de 1942 à nos jours. Une fiction courte, presque une parabole, pour embrasser trois générations – entre le Vél'd'Hiv et Israël aujourd'hui. L'écriture au scalpel semble effacer l'émotion pour s'en tenir aux faits, mais elle dégage une extraordinaire puissance et une souffrance infinie. » Christine FERNIOT, Télérama n°3323, 16/09/2013.

Pitbull

Grand prix Paul-Féval de la Société des Gens de Lettres 1997

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Gallimard, coll. "Série noire" n° 2481, 14 janvier 1998, 182 p., 18x12 cm. ISBN 2-07-049789-5. EAN 9782070497898. Prix : 5,55 € (disponible)

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PRÉSENTATION :

Un type est engagé pour tuer une femme. Il assassine son commanditaire, enlève la femme pour monter un chantage, mais se trouve durement doublé par ses propres complices de qui il finira par se venger.

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REVUE DE PRESSE :

« Le romancier sophistiqué de New York Party et l'érotomane original de Cybersex a plongé avec une jubilation palpable dans le noir avec ce premier roman de pure action. Il s'agit d'un récit bref, bien rythmé, saupoudré d'un argot un tantinet désuet mais qui pourrait faire croire que Bourgeade est un vieux routier du genre. Le héros de Pitbull, un frimeur parisien plutôt crédible, se laisse embarquer dans une embrouille sordide, peu vraisemblable, mais que rehausse un jeu très séduisant avec les fantasmes sexuels. On comprend donc très vite que l'écrivain, en flirtant avec la Série Noire, n'a eu d'autre ambition que de lui faire un enfant qui lui ressemble finalement beaucoup. Loin des tentatives parfois pathétiques de quelques écrivains "de la main droite" qui se sont imprudemment risqués dans le mauvais genre. Pierre Bourgeade ne devrait pas en rester à cette première morsure. » François RIVIÈRE, Libération, 26/02/1998.

Téléphone rose

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Gallimard, coll. "Série noire" n° 2528, 12 février 1999, 182 p., 18x12 cm. ISBN 2-07-049905-7. EAN 9782070499052. Prix : 4,00 € (disponible)

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PRÉSENTATION :

Barnabé Follope, libraire rue Delambre à Montparnasse, se trouve ruiné. Grand amateur de polars, il décide de transformer sa librairie en une agence de détectives privés dont il est l'unique enquêteur.

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REVUE DE PRESSE :

« Entre deux essais ou romans à caractère "sérieux", Pierre Bourgeade aime écrire, en quatrième vitesse, des séries noires. Voici son petit dernier : un polar qui n’est pas tout à fait comme les autres. C’est à une étude de mœurs qu’il nous convie. L’auteur ne se montre pas. Les fils de son intrigue sont noués et se resserrent au moment voulu. Le coup de pied donné à la modernité est l’autre face du livre. Pierre Bourgeade analyse les réseaux économiques de la téléphonie, parle de manière convaincante de la complicité de nos institutions. En rendant compte de cette réalité (la logique effroyable de l’ordre économique et marchand -celui du sexe), il donne une image très forte du désespoir contemporain. » Benoît Laudier, chronicart.com, 24 avril 2000.

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Warum

(éd. revue de La Nature du roman)

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Auch : Tristram, 13 septembre 1999, 256 p., 15x22 cm. ISBN 2-907681-23-0. EAN 9782907681230. Prix : 15,45 € (épuisé)

  2. Pocket n° 11025, 15 mars 2001, 239 p., 18x11 cm. ISBN 2-266-10355-5. EAN 9782266103558. Prix : 5,90 € (épuisé)

  3. Auch : Tristram, 2 janvier 2020, 256 p., 15x22 cm.  Ill. de couv. Regards Coupables. ISBN 978-2-36719-074-7. EAN 9782367190747. Prix : 19,90 €. Préface des éditeurs.(disponible)

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PRÉSENTATION :

Le narrateur, Pierre, se rend en voiture dans le nord de l'Europe, pour retrouver une femme qu'il n'a pas revue depuis des années. Souvenirs et fantasmes se mêlent dans son esprit. Le livre prend l'apparence d'un dédale de récits, réduits à leurs aspects les plus intenses, illustrant la décomposition à la fois de l'individu, de la société et de la littérature.

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REVUE DE PRESSE :

« Pierre BOURGEADE perfectionne sa recherche littéraire où le réel, le politique et le sexuel se fondent et se répondent, confrontés à ce qui intéresse profondément l'écrivain : la découverte individuelle de la liberté… Warum (Pourquoi) est l'histoire de Pierre, des femmes qu'il rencontre, de cette jeune Allemande surnommée Warum parce que les questions qui l'obsèdent sont souvent sans réponses. Dans le droit fil douloureux des Âmes juives, Warum est un beau roman audacieux sur la condition humaine aujourd'hui. » Hugo MARSAN. Le Monde, 1er octobre 1999.

L'Éternel Mirage

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Auch : Tristram, 16 mars 2001, 256 p., 12x15 cm., ISBN 2-907681-32-X. EAN 9782907681322. Prix : 17,00 € (disponible)

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PRÉSENTATION :

1956, la guerre d'Algérie prend un tour inexpiable. On guillotine des rebelles. L'arme de la torture se met en place. En Hongrie, la révolte éclate et Khrouchtchev se conduit comme Staline l'aurait fait. Puis survient la crise de Suez. Dans la tourmente, les individus perdent pied : Thomas le journaliste, Stella la militante, Wolfgang le révolutionnaire. Ceci voudrait être témoignage, compassion.

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REVUE DE PRESSE :

Dans L’Éternel Mirage, Pierre Bourgeade entreprend de déplier une année figée dans sa lointaine violence. Pour ceux qui l’ont vécue, celle-ci doit résonner tragiquement et dans le flou ; pour les autres, elle n’est qu’une date à retentissements multiples : 1956. C’est-à-dire l’Algérie, Budapest, la nationalisation du canal de Suez et ses conséquences, le grand dôme de la guerre froide. Les événements, ici, sont un seul et même bloc de tremblements humains, une gigantesque tension mondiale que l’auteur nous présente sous la forme de tableaux glissant les uns sur les autres. Chaque toile a son personnage, son cas existentiel. 1956 est l’occasion de nous révéler les vrais visages des gouvernants, saisir la symbolique des mouvements de foule et de nous montrer des scènes que l’Histoire ne sait pas transmettre : la sortie du goulag de Soljenitsyne, une confidence de Fellini à son épouse, le tragique d’une histoire d’amour entre un prêtre et une jeune paroissienne… Tous ces micro-événements d’une humanité bouleversante sont parfaitement décrits et dialogués; ils s’insèrent dans le cours des grands événements de 1956 pour en accentuer le vertige. Tout se déplace sous nos yeux, mû par le style sans cesse adapté aux circonstances, aux lieux, aux êtres, d’un écrivain totalement maître de son année. Pierre BOTTURA, Chronicart.com, 21 mars 2001.

En avant les singes !

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Gallimard, collection "Série noire" n° 2625, 17 octobre 2001, 134 p., 19x13 cm. ISBN 2-07-049369-5. EAN 9782070493692. Prix : 6,10 € (disponible)

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PRÉSENTATION :

Marc revient à Paris après cinq ans d'absence. Il retrouve André et Charlène. Il les convainc de partir au Mexique pour y organiser avec des amis des combats de singes. Ils montent une arnaque pour financer le voyage. Mais c'est en Espagne que tout le monde galère. Ils se réfugient dans un zoo dans les Cévennes. Marceau Ralley, la victime arnaquée, finit par les retrouver.

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REMARQUE :

Le roman est suivi d’une nouvelle qui décrit le meurtre gratuit d’une femme par un certain Grubudu, ses élans amoureux ne pouvant s’exprimer que par le crime... On retrouvera le personnage de Grubudu dans Crashville.

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REVUE DE PRESSE :

« Ce court roman, le troisième dans la Série noire pour son auteur, se particularise par ses accélérations, ses changements de ton, notamment à la faveur de la disparition des personnages principaux du récit. L'obsession de l'auteur tourne autour d'une femme qui deviendra, au cours de l’action, l’enjeu de deux singes livrés tous les quinze jours à une lutte publique violente dans ce qui est appelé des snuff-combats. Le reste est anecdotique et dessine une vague intrigue policière qui va s’effilochant avec les morts brutales. L'ultime phrase est une merveille de concision. » Kinbote, CritiquesLibres.com, 29/08/2002

Gab save the Di

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Baleine, coll. "Le Poulpe" n° 214, 24 août 2001, 105 p., 18x12 cm. ISBN 2-84219-272-9. EAN 9782842192723. Prix : 8,00 € (épuisé)

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PRÉSENTATION :

Après avoir assisté à une cérémonie vaudou, le Poulpe apprend la mort de lady Diana et de Dodi Al-Fayed. Accident ou meurtre ? Après la thèse de l'accident, la vérité s'impose : il s'agit d'un assassinat. Diana a été exécutée par les services anglais aux ordres de la Couronne, peu désireuse de voir donner un demi-frère arabe à son futur roi. Mais le Poulpe va aider la princesse à se venger.

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REMARQUE :

Il existe une adaptation en BD signée Rémy Cattelain, sous le titre Tuez Diana ! (6 pieds sous terre, 2008).

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REVUE DE PRESSE :

« Atmosphère de magie, de fantastique, images d’apocalypse également pour ce roman qui nous dévoile une nouvelle facette du Poulpe. Mais la Princesse des cœurs n’était pas de sang noble à cent pour sang, alors pourquoi ne pas défier la monarchie régnante. Après tout, il s’agit bien d’une œuvre de fiction et l’auteur a le droit de débrouiller son intrigue comme il en a envie. Et ce ne sont quand même que des personnages publics, non mais. Un petit livre charmant qui nous change du sérieux avec lequel certains s’enveloppe pour faire passer des messages. » Paul MAUGENDRE, Les lectures de l'oncle Paul, 08/11/2012.

L'Horloge (suivi de : Les Boxeurs)

Sélection du Prix Wepler-Fondation La Poste 2003

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Auch : Tristram, 17 janvier 2003, 112 p., 22x14 cm. ISBN 2-907681-37-0. EAN 9782907681377. Prix : 20,30 € (épuisé)

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PRÉSENTATION :

Dans L'Horloge, Pierre BOURGEADE donne libre cours à son goût pour des histoires se situant à la lisière du réalisme et du fantastique. Ce n'est bien sûr pas un hasard si l'action se déroule à Prague, dans la patrie du maître du genre : Franz KAFKA. La mécanique du roman, virtuose, et d'un réalisme d'abord pointilleux, commence à se dérégler le jour où une monumentale horloge de collection, installée dans le meublé que partagent deux inséparables fonctionnaires en retraite, se met à parler.

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REMARQUE :

Présentation tête-bêche.

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REVUE DE PRESSE :

« Cette longue nouvelle baroque se passe à Prague, ville du Golem et de Kafka, où l'insolite ricane à chaque coin de rue. Deux fonctionnaires en retraite voient leur paisible existence bouleversée par une horloge aux pouvoirs singuliers, mystérieuse servante du temps qui, derrière son cadran d'émail, parle aux locataires. Une horloge parlante qui s'amuse à dérégler les destins ? Chez Bourgeade, qui se dit "écrivain réaliste", les vapeurs du fantastique et du néant affleurent toujours et participent au jeu de sa prose. » Gilles HEURÉ, L'Humanité, 13 février 2003.

Les Comédiens

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Auch : Tristram, 13 avril 2004, 138 p., 22x14 cm. ISBN 2-907681-41-9. EAN 9782907681414. Prix : 15,20 € (disponible)

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PRÉSENTATION :

Vernier, un auteur de théâtre publie Le Rideau rouge, un drame inspiré des derniers jours de Sade. Frost, un célèbre metteur en scène, décide de réaliser cette pièce avec pour rôle principal, un acteur à succès, Éric Almeida. Le spectacle bat des records d'affluence. Mais la vedette finit par se blesser et se fait remplacer par Aurélien Levert pour qui Vernier avait écrit la pièce.

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REMARQUE :

Pièce de théâtre en annexe.

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REVUE DE PRESSE :

L’intrigue, malgré ces procédés quelque peu caricaturaux (le génie incompris d’un côté, la séduction facile de l’autre), met en lumière des problématiques intéressantes à propos des comédiens (séducteurs habiles ou véritables sacrifiés se consumant dans leur jeu), de l’importance du rôle (vecteur de révélation et de transfiguration pour l’acteur) et de l’ambiguïté du divin marquis, précieux ou maudit, élégant ou martyr, voire tout à la fois. Le dernier tiers du texte, où Bourgeade propose la pièce de Vernier elle-même, comme mise en abîme et en scène par le court roman qui la précède, est excellent. Dans cette pièce drôle, pertinente, enlevée, rythmée, violente, il présente un Sade à la fois très humain et parfaitement irréductible, arrogant et fier jusqu’au dernier soupir. Un Sade riche de toute l’ambiguïté qui faisait la trame de son roman, un Sade de 74 ans qui persiste et signe du fond de sa prison. Un Sade qui nous ramène forcément à Bourgeade aujourd’hui aussi âgé, qui prend peut-être le masque de Sade en l’envisageant comme un rôle, rôle disputé par deux acteurs et deux visions de l’art ; Bourgeade qui se sert peut-être de cette succession de mises en abîmes et de simulacres pour contresigner clairement cette part maudite qui a nourri toute son œuvre. Romaric SANGARS, Chronicart, 16/06/2004.

Crashville

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : Flammarion, 27 août 2004, 199 p., 21x14 cm. ISBN 2-08-068685-2. EAN 9782080686855. Prix : 15,30 € (disponible)

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PRÉSENTATION :

À Paris, l'Albinos, serveur au Canon des Gobelins, voit réapparaître Monica, une jeune femme à qui il rendit autrefois service et qui s'était enfuie avec ses économies. Entre-temps, il a fait la connaissance de Grubudu, un homme avec qui il s'est lié d'amitié et qui tue des passantes au fil de ses errances dans Paris, ville qu'il a rebaptisée Crashville. Grubudu aidera l'Albinos à se venger.

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REMARQUE :

Le personnage de tueur en série Grubudu a fait son apparition dans une nouvelle contenue dans En avant les singes ! Crashville a été édité par Frédéric Beigbeder.

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REVUE DE PRESSE :

« Un polar de la meilleure veine, bien crash (comme son titre le laisse deviner d’entrée), avec des macchabs en veux-tu en-voilà, du sexe à vous donner le tournis, qui, au lieu de paraître sous une couverture Série noire, est publié chez Flammarion sans qu’il soit mentionné sur la couverture, pour une certaine gente bovine, qu’il s’agit d’un polar. La saga de l’Albinos, serveur au "Canon des Gobelins" et de son pote le tueur en série Grubudu. Crashville se termine par un attentat terriblement meurtrier contre une boîte à partouzes. C’est du Houellebecq, mais sur le mode de la farce macabre. Cette descente aux Enfers rapportée sur le mode grotesque est l’occasion pour Pierre Bourgeade de nous conduire, en homme cultivé qu’il est (et pas seulement en connaisseur des lieux sentant le soufre), dans le Paris de Baudelaire, de Céline, de Breton, d’Aragon, de tous les amoureux de la capitale. Suivez ce guide, la ballade vaut le coup. » Jacques HENRIC, Art press n° 307.

Ramatuelle

Sélection Prix Lion Noir 2008 - Salon du livre policier Neuilly-Plaisance

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Auch : Tristram, 13 janvier 2007, 98 p., 22x14 cm., ISBN 978-2-907681-57-5. EAN 9782907681575. Prix : 14,20 € (disponible)

  2. Auch : Tristram, coll. "Souple" n° 22, 4 septembre 2014, 84 p., 19x13 cm. ISBN 978-2-36719-030-3. EAN 9782367190303. Prix : 5,95 € (disponible)

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PRÉSENTATION :

Une jeune bourgeoise des beaux quartiers parisiens, bien mariée, heureuse mère, prend un matin la route de Ramatuelle, où se trouve la résidence secondaire familiale. Un accident dont elle est témoin fait basculer son existence jusqu'alors parfaitement ordonnée dans une dimension sauvage.

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REVUE DE PRESSE :

« D’un récit vif et précis, tendu comme un fil d’acier, tranchant, troublant mais sans effet de style superflu, il fait surgir l’étrange transformation d’une femme qui réalise avec stupeur qu’elle n’avait jamais vécu jusque-là. Cette semaine de folie, de déraison, d’abandon même, dans laquelle le sexe et la violence joueront leur rôle de révélateur de l’intime, ne laissera pas indifférent. Car s’il est dérangeant, Pierre Bourgeade nous renvoie avec ce texte à nos propres obsessions, nos désirs refoulés, nos noirs desseins, nos fantasmes enfouis, en mettant en scène des personnages loin de nous mais qui pourraient être si proches. longtemps après avoir tourné la dernière page de Ramatuelle, on se surprend à penser à Françoise. Et à ce que cela signifie vraiment que de vivre. » Thierry RICHARD, Magazine des Livres n° 18.

Le Diable

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Auch : Tristram, 20 août 2009, 177 p., 22x14 cm. ISBN 978-2-907681-75-9. EAN 9782907681759. Prix : 18,25 € (disponible)

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PRÉSENTATION :

Tandis que les Brigades Rouges ensanglantent l'Italie, au début des années 1980, Ercole, un jeune prêtre, tombe en panne sur la route de Parme. Peu après avoir été secouru par Attilio Baldini, il fait la connaissance d'une riche veuve, Giovanna. Cette rencontre va marquer à tout jamais la vie de cette dernière.

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REVUE DE PRESSE :

« Sur fond de pollution et de violences, c'est l'éternelle lutte de la tentation et de l'interdit qu'illustre une nouvelle fois Pierre Bourgeade, révélant un peu de l'envers ou du non-dit des engagements passionnels comme des certitudes trop unanimement partagées. Un beau et bon roman servi par une écriture aussi fluide qu'efficace, et un style où miroite toute la sensualité des passions affamées.» Richard BLIN, Le Matricule des anges n° 107, 10/2009.

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REMARQUE :

Ce roman, prévu pour être publié chez Gallimard en 1985, traite de l’amitié entre deux hommes, un prêtre et un terroriste, un artificier des Brigades rouges. Pierre Bourgeade a retiré son texte (annoncé à paraître et composé) après avoir compris qu’Aldo Moro, Président du Conseil italien avait été assassiné par des gens de son propre parti et non par les Brigades rouges. Pierre Bourgeade a aussi tiré une pièce de théâtre de son roman qui n’a pas été jouée. Ce roman a été publié à titre posthume par les Éd. Tristram en 2009 sous le titre : Le Diable.

Ça n'arrive qu'aux mourants

 

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Paris : la Branche, collection "Suite Noire" n° 26, 16 octobre 2008, 95 p., 19x13 cm. ISBN 978-2-35306-028-3. EAN 9782353060283. Prix : 10,00 € (épuisé)

 

PRÉSENTATION :

Une cellule terroriste d'étudiants organise des représailles à l'encontre d'un industriel français vendant des armes à un pays d'Afrique. L'étudiant désigné par le groupuscule pour mener cette action ne le sait pas encore, mais il va faire une rencontre qui ne restera pas sans conséquence...

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REVUE DE PRESSE :

« Ce roman court revient sur l’idéal révolutionnaire, dans sa version traditionnelle. L’auteur égratigne les trafiquants d’armes au service de la France, et les groupuscules aux idéaux figés mais aux pratiques molles. Si le ton est plutôt léger, on devine néanmoins que l’affaire peut virer au noir. » Claude LE NOCHER (www.rayonpolar.com).

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REMARQUE :

La collection "Suite noire" se veut un hommage à la "Série noire", en empruntant sa présentation (couverture cartonnée et sobre, pas de photo, ni de résumé) et ses titres (sous formes d’allitération, homophonie ou de jeu de mots). Les auteurs de la collection devaient avoir été publiés dans la "Série noire". Les romans de cette collection sont courts (moins de 100 pages), il s'agit de récits rapides, du type novella. Le titre de Pierre Bourgeade fait référence au roman Ça n'arrive qu'aux vivants (The Things men do, 1953) de James Hadley Chase (Série noire n° 173, 1962).

Venezia

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :

  1. Auch : Tristram, coll. "Souple" n° 23, 4 septembre 2014, 117 p., 19x13 cm. ISBN 978-2-36719-029-7. EAN 9782367190297. Prix : 6,95 € (disponible). Préface de Sylvie Martigny et Jean-Hubert Gailliot.

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PRÉSENTATION :

À Venise aujourd'hui, dans un hôtel cinq étoiles, le Gubbio Palace, un gigolo américain, une riche infirme, son accompagnatrice et le personnel de l'établissement sont sur le pied de guerre. Tous attendent l'arrivée de la Contessa, pour son séjour annuel sur la lagune. Lorsqu'elle arrive enfin, la milliardaire imprévisible et décadente n'est pas seule. Entichée d'un groupe d'artistes « actionnistes », elle a décidé, à quatre-vingt-quatre ans, de quitter ce bas monde en beauté.

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REVUE DE PRESSE :

« Un condensé de de l'art licencieux de cet auteur et un magnifique échantillon d’une œuvre tout entière placée sous le signe de Georges Bataille et du marquis de Sade ». Macha Séry, Le Monde, 11/09/2014.

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