"La mort est à l'opposé de la beauté. On vit dans cet univers, j'ai envie de le décrire : théâtre, poésie, nouvelles, romans littéraires comme on dit, ou polars, peu importe… J'aime tous les genres, toutes les formes d'expression."
Mes étés d’écrivains (Belfond, 2003)
PIERRE BOURGEADE (1927-2009)
Romancier, dramaturge, poète, journaliste, essayiste
Écrivain inquiet du mystère humain et de l'opacité du monde, touche-à-tout polygraphe et compulsif, littérateur étranger à toute forme d'académisme, Pierre Bourgeade laisse derrière lui une cinquantaine de livres qui constituent moins une œuvre qu'un témoignage pour une pragmatique existentielle de l'écriture.
Michel P. SCHMITT, Encyclopaedie Universalis.
Les livres et les pièces de Pierre Bourgeade ont en commun une écriture rigoureuse et efficace, à la gloire de l'être humain, solitaire mais impliqué dans les grands tourments de la planète, toujours unique et totalement charnel.
Hugo MARSAN, Le Monde, 20 novembre 1998.
Pierre Bourgeade s'est imposé lentement comme un écrivain inclassable et prolifique, dont la violence et la liberté, ainsi que certains thèmes (le sexe, la mort, la guerre d'Algérie, le sado-masochisme) évoquent Georges Bataille, Robbe-Grillet ou Guyotat. Bref, Bourgeade est un grand écrivain et il serait temps que ça se sache.
Frédéric BEIGBEDER, Voici, 3 mars 2003.
ACTUALITÉ : RÉÉDITION DU ROMAN
Warum
Éditions : Tristram
Date de parution : 2 janvier 2020
Nombre de pages : 256 p. Format : 22 x 15 cm.
ISBN 978-2-36719-074-7. Prix : 19,90 €
Préface des éditeurs. Dessin de couv. par Regards Coupables.
PRÉSENTATION :
Le narrateur, Pierre, se rend en voiture dans le nord de l'Europe, pour retrouver une femme qu'il n'a pas revue depuis des années. Souvenirs et fantasmes se mêlent dans son esprit. Le livre prend l'apparence d'un dédale de récits, réduits à leurs aspects les plus intenses, illustrant la décomposition à la fois de l'individu, de la société et de la littérature.
REVUE DE PRESSE :
« Pierre BOURGEADE perfectionne sa recherche littéraire où le réel, le politique et le sexuel se fondent et se répondent, confrontés à ce qui intéresse profondément l'écrivain : la découverte individuelle de la liberté… Warum (Pourquoi) est l'histoire de Pierre, des femmes qu'il rencontre, de cette jeune Allemande surnommée Warum parce que les questions qui l'obsèdent sont souvent sans réponses. Dans le droit fil douloureux des Âmes juives, Warum est un beau roman audacieux sur la condition humaine aujourd'hui. » Hugo MARSAN. Le Monde, 1er octobre 1999.
MOT DE L'ÉDITEUR :
Lors de sa sortie, Warum a été encensé. Tout le monde était d'accord pour reconnaître dans ce roman d'une impudeur rare, et à l'écriture splendide, le chefd'oeuvre d'un maître. Mais sans doute était-ce trop tôt. Vingt ans après - et alors que l'époque a révisé tous ses critères de jugement moraux et esthétiques - Warum paraît encore plus transgressif. Une nouvelle génération saura-t-elle s'en emparer ?
(Terrain vague, 1993)
Première version
(Tristram, 1999)
(Pocket n° 11025, 2001)
(Galgenberg, 1994)
Traduction en allemand
LE DERNIER ROMAN DE PIERRE BOURGEADE
Venezia
Éditions : Tristram - Collection : "Souple" n° 23
Date de parution : 4 septembre 2014.
Nombre de pages : 117 p. Format : 19 x 13 cm.
ISBN 978-2-36719-029-7. Prix : 6,95 €
Préface de Sylvie Martigny et Jean-Hubert Gailliot.
PRÉSENTATION :
À Venise aujourd'hui, dans un hôtel cinq étoiles, le Gubbio Palace, un gigolo américain, une riche infirme, son accompagnatrice et le personnel de l'établissement sont sur le pied de guerre. Tous attendent l'arrivée de la Contessa, pour son séjour annuel sur la lagune. Lorsqu'elle arrive enfin, la milliardaire imprévisible et décadente n'est pas seule. Entichée d'un groupe d'artistes « actionnistes », elle a décidé, à quatre-vingt-quatre ans, de quitter ce bas monde en beauté.
MOT DE L'ÉDITEUR :
« Cinq années ont passé depuis la mort du maestro. Nous savions que Venezia, ce texte indéfendable, et cependant si drôle, si beau, bourgeadissime donc, serait son unique inédit posthume. La collection Souple a été créée pour accueillir les oeuvres comme les siennes. Venezia y rejoint donc aujourd'hui, en même temps que la réédition de Ramatuelle, celle du premier roman de Pierre Bourgeade que nous avions publié en 1998, Les Âmes juives (un autre de ses innombrables «meilleurs livres», finaliste cette année-là du prix Renaudot). » Extrait de la préface des éditeurs.