"La mort est à l'opposé de la beauté. On vit dans cet univers, j'ai envie de le décrire : théâtre, poésie, nouvelles, romans littéraires comme on dit, ou polars, peu importe… J'aime tous les genres, toutes les formes d'expression."
Mes étés d’écrivains (Belfond, 2003)
Parcours théâtral de Pierre Bourgeade
Les Immortelles (1967)
D'après le recueil de nouvelles de l'auteur.
Création : mise en scène de Pierre-Etienne Heymann, Ve Biennale de Paris, Studio des Champs-Elysées, 1967.
Publications :
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Gallimard "Le Manteau d'Arlequin", 1968.
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rééd. Éric Losfeld, 1969.
Présentation : on n'a pas oublié le succès des Immortelles, le premier livre de Pierre Bourgeade, où le fantastique et l'érotisme faisaient un mélange nouveau et percutant. Adaptées à la scène par l'auteur, Les Immortelles ont été présentées en septembre 1967, au studio des Champs-Élysées, dan le cadre de la IVe Biennale de Paris. Le texte de cette adaptation théâtrale est ici complété et enrichi de nouvelles scènes.
Orden (1969)
Création : mise en scène de Jorge Lavelli, musique de Girolamo Arrigo, XXIIIe Festival d'Avignon, Théâtre des Carmes, 1969.
Publications :
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Cahiers Renaud-Barrault n° 74, 1970.
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rééd. Gallimard "Le Manteau d'Arlequin", 1975.
Présentation : Orden créé dans le tumulte au Festival d'Avignon, en 1969, a été repris par les Tréteaux de France au Pavillon VII des Halles à Paris, en 1970. L'argument de Pierre Bourgeade, mis en musique par Girolamo Arrigo et mis en scène par Jorge Lavelli, retrace en une série de tableaux caricaturaux et parodiques la manière dont a été instauré l'ordre franquiste en Espagne dans les années 1936.
Deutsches Requiem (1973)
Création : mise en scène de Daniel Benoin, Théâtre Daniel-Sorano, Vincennes, 1973.
Publication : Gallimard "Le Manteau d'Arlequin", 1973.
Présentation : Hitler a survécu à l'incendie de son bunker. Aveugle, demi-fou, il s'est réfugié en Argentine où il vit caché avec Eva Braun et Bormann. Il revit en rêve et en hallucinations l'aventure du IIIe Reich jusqu'au jour où il décide de repartir à la conquête du monde. Il ressuscite les chefs nazis pendus à Nuremberg, reprend le visage d'un Messie et lorsque des paysans argentins, sous la conduite d'un évêque, viennent l'abattre, il les rallie à sa cause aussi facilement qu'il rallia les catholiques allemands en 1933. Tout recommence. L'esprit nazi triomphe et règne sur le monde : Hitler peut maintenant mourir.
L'Obscur (1973)
Création : mise en scène de Christian Le Guillochet, Le Lucernaire-Forum, Paris, 1973.
L'Homme aux loups, ballet (1974)
D'après Cinq psychanalyses, de Sigmund Freud (L'Homme aux loups : une névrose infantile).
Création : mise en scène de Félix Blaska, musique de Marius Constant, Théâtre de la Ville, Paris, 1974.
Présentation : le cas de Sergueï Constantinovitch Pankejeff fut analysé par Freud de début 1910 au milieu de l'année 1914. Il s'agit de la cure la plus longue traitée par celui-ci, et l'une des plus commentées. Sergueï était un enfant calme et gentil. Cependant, au cours de son enfance se produisit un changement brutal de son comportement : il devint violent et dissipé...
Crépuscule One (1974)
Atelier théâtral.
Fragments pour Guevara (1975)
Création : mise en scène de Michael Lonsdale, musique de Diego Masson et Michel Puig, Grand Tinel de la Chartreuse, Villeneuve-lez-Avignon, 1975.
Publication : dans Le Procès de Charles Baudelaire suivi de Palazzo Mentale et de Fragments pour Guevara, J.-M. Laffont, 1980.
Étoiles rouges (1976)
Création : mise en scène de Daniel Benoin, Petit-Odéon, Paris, 1976.
Publication : L'Avant-scène Théâtre n° 604, 15/02/1977.
Présentation : deux étudiantes, se partageant la même chambre, se sont données pour modèles, Rosa Luxembourg, militante socialiste, et Norma Jean (qui deviendra Marylin Monroe). Elles s’identifient tellement à leur idole qu’elles deviendront complètement folles à force de ne vivre que par fantôme interposé.
Malheur à moi chaque fois (1976)
Création : mise en scène de Saskia Cohen-Tanugi, Centre Dramatique National des Alpes, Grenoble, 1976.
Dora, comédie (1976)
D'après Cinq psychanalyses de Sigmund Freud (Dora : un cas d'hystérie).
Création : mise en scène de Jaromir Knittl, Théâtre Paris-Nord, Paris, 1976.
Présentation : en octobre 1901, Freud reçoit une certaine Dora, une jeune fille de dix-huit ans que son père lui envoie dans l'espoir qu'il la guérisse de ses fantasmes sexuels et de ses lectures pornographiques.
Palazzo Mentale (1976)
Création : mise en scène de Georges Lavaudant, musique de Maimone, Centre Dramatique National des Alpes, Grenoble, 1976
Prix du Syndicat de la Critique dramatique.
Publication : dans Le Procès de Charles Baudelaire suivi de Palazzo Mentale et de Fragments pour Guevara, J.-M. Laffont, 1980.
Le Procès de Charles Baudelaire (1980)
Création : mise en scène de Dominique Quéhec, Maison de la culture d'Amiens, 1980.
Publication : dans Le Procès de Charles Baudelaire suivi de Palazzo Mentale et de Fragments pour Guevara, J.-M. Laffont, 1980.
Juin 40, comédie (1980)
Création : mise en scène de Georges Vitaly, Le Lucernaire-Forum, Paris, 1980.
Texte perdu.
Antigone, toujours (1982)
D'après Sophocle
Création : mise en scène de Jean-Louis Barrault, Théâtre du Rond-Point, Paris, 1982.
Remarque : annoncé à paraître in Le Lac d'Orta (Belfond, 1983).
Ma mère (1982)
D'après le roman de Georges Bataille (J.-J. Pauvert, 1966).
Création : mise en scène de Maurice Attias, Théâtre de la Criée, Marseille, 1982.
Présentation : Pierre raconte comment, après une enfance religieuse, il fut, à l'âge de dix-sept ans, initié à la perversion par sa mère. Plongeant grâce à elle dans l'orgie et la débauche, il découvre l'extase de la perdition où se mêlent l'angoisse, la honte, la jouissance, le dégoût et le respect. Respect pour cette femme, la mère, qui a su brûler ses vaisseaux jusqu'au dernier et qui, ayant touché le fond de l'abîme, entraîne son fils dans la mort qu'elle se donne. Ma mère est l'un des textes les plus violents, les plus scandaleusement beaux de Georges Bataille, qui disait de lui-même : «Je ne suis pas un philosophe, mais peut-être un saint, peut-être un fou», sachant que c'est dans cette ambiguïté même que réside la seule philosophie.
Quid Pro Quo, opéra pour un homme seul (1983)
Création : mise en scène de Michael Lonsdale, musique de Régis Pasquier, Festival de Vaison-la-Romaine, Opéra de Guyenne, 1983.
Le Passeport (aka L'Autorisation) (1984)
Création : mise en scène de Bruno Carlucci, Théâtre Athénée-Louis Jouvet, Paris, 1984.
Publications :
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en anglais avec La Porte, dans The Passport and The Door : A Book of 2 Plays (Le Passeport - version 1re & La Porte) / trad. Sande Zeig. New York : Ubu Repertory Theater Publications, 1984, 120 p. ISBN 0-913745‑06‑5. EAN 9780913745069
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sous le titre L'Autorisation, L'Avant-scène Théâtre n° 968, 15/04/1995.
Présentation : quelque part en Russie, à la fin du XIXe siècle (1896), une femme demande l'autorisation de quitter le pays pour la Pologne, où elle désire retrouver sa sœur. Elle effectue sa demande dans les règles, mais l'indispensable passeport tarde à lui être délivré. Simples difficultés administratives ? Négligence de fonctionnaires insouciants ? Raison d'État ? Toutes les hypothèses sont permises, y compris celles qui font que dans un "état de droit", le destin de chacun semble avant tout soumis aux lois du hasard...
Le Marché de la solitude / La Porte / La Crise, trois pièces brèves (1985)
Création : mise en scène de Maurice Attias, Théâtre Marie-Stuart, Paris, 1985.
Publication : La Porte, en anglais avec Le Passeport, dans The Passport and The Door : A Book of 2 Plays / trad. Sande Zeig. New York : Ubu Repertory Theater Publications, 1984, 120 p. ISBN 0-913745‑06‑5. EAN 9780913745069
L'Assemblée des femmes, pièce en 9 scènes (1985 ?)
D'après Aristophane.
Pièce non jouée, devant être mise en scène par Jean-Louis Barrault.
L'Attentat (1985)
D'après le roman Le Diable de Pierre Bourgeade.
Pièce non jouée.
Présentation : un jeune prêtre dont la voiture tombe en panne se lie d'amitié avec la personne qui le dépanne, un artificier des Brigades rouges. Ils deviennent très amis. C'est l'amitié entre deux hommes, un prêtre et un terroriste.
Le Mort (aka 28 moments de la vie d'une femme)
D'après Georges Bataille (1985)
Création : mise en scène de Maurice Attias, Espace Kiron, Paris, 1985.
Présentation : publié en 1967, ce texte culte du patrimoine érotique suscita une vive polémique littéraire. Marie et le comte, personnages principaux du roman, choquaient la morale et ébranlaient les consciences.
Les Oiseaux (1985)
D'après Aristophane
Création : mise en scène de Jean-Louis Barrault, musique d'Erik Satie, Théâtre du Rond-Point, Paris, 1985.
Babel Circus ou le Portrait de l'artiste en saltimbanque (1986)
spectacle-collage de Pierre Bourgeade et Henri Ronse
Création : mise en scène d'Henri Ronse, Festival Patras, 1986.
Le Camp (aka By Whatever means...) (1988)
D'après le roman de l'auteur (Gallimard, coll. "Le Chemin", 1979).
Création : mise en scène de Dominique Quéhec, Théâtre 14 Jean-Marie Serreau, 1988.
Publication : Gallimard "Le Manteau d'Arlequin", 1989.
Présentation : « Au cœur de la forêt, il y a un camp. Les habitants du village y travaillent. Ils ont fait le serment de n'en jamais parler. Eux mis à part, nul ne sait où se trouve le camp, qui y est enfermé, quels traitements les détenus y subissent. Les villageois fournissant, d'une génération à l'autre, le personnel du camp, on peut penser, sans grand risque d'erreur, que des générations de détenus s'y succèdent. L'horreur ferait-elle partie du décor ? Un jeune villageois, Werg, se met en tête de délivrer les gens du camp. Il rallie à sa cause l'instituteur qui, naguère, refusa lui aussi d'être bourreau. Mais, pour libérer le camp, il faut de l'argent, des hommes, de l'audace, il faut, en un mot, se salir les mains. La fin justifie-t-elle les moyens? L'innocence, l'amour de la justice ne peuvent-ils déboucher, à leur tour, sur l'horreur et la décomposition? À regarder ce qui se passe dans le monde, on peut, parfois, se poser la question. » Pierre Bourgeade.
L'Aigle et le serpent : Nietzsche et Lou Salomé (aka The Eagle and The Serpent) (1988)
Création : mise en scène d'Anna Korwin, Offstage Downstairs, Londres, 1988.
Pièce créée à Londres dans une traduction anglaise sous le titre The Eagle and the Serpent.
Palimpseste : parabole dramatique d'après Georges Bataille et Pierre Bourgeade (1994)
Création : mise en scène d'Alain Gunther, Galerie Montenay, Paris, 1994.
PZA : Petite Zoologie Amoureuse, comédie (1995)
Création : mise en scène de Maurice Attias, Théâtre de la Main d'Or, Paris, 1995.
Theresa mélodrame fantastique en quatre tableaux (1995)
Création : mise en scène de Marc André, musique de Marius Constant, Théâtre des Carrières, Château de Lacoste, 1995.
Motel Amoroso (1996 ?)
D'après la nouvelle de l'auteur Le Motel (in Éros mécanique, Gallimard "L'Infini", 1995).
Pièce non jouée mais adaptée en court métrage sous le titre L'Étape, par Éric Pinatel (2000).
Erzébet Bathory ou la Comtesse sanglante (1997)
Pièce écrite à l'occasion du centenaire de la naissance de Georges Bataille, né à Billom (Puy-de-Dôme) en 1897.
Création : mise en scène de Henri Ronse, "Nuits de l'incertitude", ancien collège de Billom, 1997.
Publication : avec des gravures de Rimlinger, Variable "Regard et enferment" n° 1, 1998.
Mémoire morte, paroles impatientes, monologue (1998)
Lecture de Victor Mazzilli, Fort Barraux, Grésivaudan, 1998.
Publication : Paroles d’Aube « L’Adieu au siècle » n° 4‑05, 1998.
Des Saisons en enfer, un amour fou : Rimbaud, Verlaine, mélodrame lyrique (1999)
Création : mise en scène de Daniel Mesguich, musique de Marius Constant, Printemps des Arts de Monaco, Salle Garnier, 1999.
Berlin, 9 novembre (1999)
Pré-mise en scène de Kai Woly Wolters, Rheinische Landestheater, Neuss, 1999.
Publication : L'Avant-scène Théâtre "Collection des Quatre-vents", 2002.
Rebelle tropicale ou Antigone : poème dramatique en un acte (2000)
Pièce écrite en commémoration du Bicentenaire du geste héroïque de Louis Delgrès et de ses compagnons qui, le 28 mai 1802, refusant de se soumettre, ont choisi de mourir libres plutôt que de vivre esclaves, en Guadeloupe.
Charenton ou Le Dernier Amour du Marquis de Sade (2005)
Lecture par Yvan Blanloeil, Sophie Robin et Anny Leemann, Tout Nouveau Théâtre, Bordeaux, 2005.
Publication : dans Les Comédiens (Tristram, 2004).